En quête d'information [PV - Ezrael]

«En quête d'information»
Avec Ezrael

Cette nuit, sous la clarté de la lune, je me déplace entre chaque arbre. En quête de canidé faible d’esprit. Je marche, le regard droit, chaque sens aux aguets. Il était facile de tomber sur quelqu’un de bien plus fou que moi. Ils étaient difficiles à raisonner, mais si l’on devient leur voix, leur esprit, ils étaient faciles à manipuler, pour cela, il fallait une confiance absolue. Un sourire naquit sur nos babines, on espérait bien tomber sur quelqu’un cette nuit, au moins découvrir de potentiel ennemis à se méfier. Mon projet allé être long et pour cela, je devais reprendre la peau du canidé faible et sans défense. Un rôle qui m’énervait plus qu’autre chose, mais pour dominer le monde, il fallait bien faire des sacrifices.

À peu près deux heures de marche sans rien trouver, seulement, depuis quelques minutes, quelques choses attira mon attention… Les oiseaux ne chantaient plus, le gibier nocturne ne faisait plus de bruit et ce caché, il y avait un prédateur pas très loi d’ici. J’avançais avec prudence, la tête basse, les oreilles droites, les muscles prêts à bondir sur la chose. J’avançais sans faire de bruit, limitant ma respiration, m’immisçant entre les buissons, tapis sur le sol sec et râpeux. Une ombre passa, on fit le tour, reprenant notre hauteur, le canidé se trouvait à quelques mètres en face de nous. Il pivota pour nous observer. Je devais rester dans la peau d’un faible, un faible qui n’appartenait à personne. Caché mes pensers, oublier celui que j’étais réellement, devenir ce que je haïssais… Obtenir des informations telles était ma mission.

Je le regardais, sans le quitter des yeux, il pouvait m’attaquer à tout moment, je devais rester prêt pour me défendre, j’analysais sa musculature. J’étais plus rand certes, mais il avait une masse légèrement plus importante que la mienne. Un ennemi, ou un faible d’esprit, c’était ce que je devais découvrir. Ne parlant pas, je restais à ma place sans bouger, ni les oreilles, ni les paupières. Je devais attendre patiemment.

La nuit bat son plein sur ces terres. Tu avances, tel un prédateur en recherche d'une proie, à travers les terres de l'Est. La forêt, t'en fais ton repère. Tes sens aux aguets, tu progresses dans ce champ de conifères, où la lune perce le feuillage des arbres pour baigner d'une lueur blafarde le sentier que tu prends.

La vie est endormie car rien ne vient troubler le sommeil de la forêt. Seuls quelques oiseaux de nuit viennent rompre le silence de leur cacophonie naturelle. Tu te laisses bercer par ce bruit tout en marchant à travers les arbres. Les épines mortes s'accrochent sous tes pattes et s'enlèvent à chaque fois que l'une se lève.

Les oiseaux se taisent, les oiseaux sentent la présence d'un autre. Est-ce toi qui leur fais peur ou le loup qui se trouve dans les parages ? Tu as repéré son odeur, il ne te reste plus que ta vue pour trouver ce prédateur. Tu as de la difficulté à le discerner car il a la couleur de l'ébène, le pelage semblable au firmament sans lune ni étoiles.

Tes yeux ne te jouent pas des tours puisqu'ils parviennent à le cerner. Tu le prends pour cible tandis que tu avances vers lui, d'une démarche assurée. Malgré l'imposante carrure qui se trouve face à toi, tu restes tout de même tel que tu es, fier et insoumis face à ce loup inconnu. Est-il un Alpha ? Il en a le physique.

«En quête d'information»
Avec Ezrael

Il ne bougeait pas. Son regard passa devant le miens quelques instant avant de faire le tour de mon corps. Je ne voulais qu’une seule chose, montrer ma supériorité, mais je ne devais pas. Je ne baissais pas non plus la tête, mais la tension ne faisait qu’empirer. Comme si les éclairs allaient frapper en cette nuit parfaite. Le vent était doux, mais cette rencontre aller faire changer le temps. Je ne devais pas encore déclencher de conflit, pas pour le moment, tout n’était pas près, il me fallait attendre encore un peu.

Mes babines restèrent fermées, je restais sans émotion, le visage vide, comme si je n’étais rien à l’intérieur. Je ne faisais aucun pas, pour ne pas le laisser imaginer quelque chose. J’attendais juste, est-ce que ça allait être un combat de regard ? Dans ce cas, cela allé durer très longtemps. Mes muscles restaient près à bondir, s’il le fallait, ma respiration était normal, il n’était pas facile de lire à travers mon regard où mon corps, je cachais parfaitement mon jeu.

Les minutes défilaient et rien ne se passait, je restais dans la même position, ne voulant rien commencer le premier. Attendre encore un peu, sans dire un mot, sans faire attention aux insectes volant, des lumières verdâtre apparaissaient. Des lucioles dansaient autour de nos deux corps. Le temps s’était comme arrêté.

Des éclairs, qui pourraient foudroyer et changer le cours du temps. Un climat palpable, mauvais, qui s'installe entre vous. Ton regard est posé dans le sien, il ne bouge pas. Il reste fixé, là, comme s'il était collé à lui. Des babines qui ne se retroussent pas. Toi aussi tu gardes ton masque d'indifférence malgré une étincelle de mépris qui éclaire tes prunelles. Un jeu de regards, un jeu qui durera longtemps. Mais comme tout jeu, il y a un perdant. Serait-ce toi qui baisseras le regard en premier ? Cependant, tu le feras quand nous aurons décidé et pas autrement. Tu continues à le fixer. Ta supériorité en musculature, sa supériorité en taille. Vous faites deux combattants parfaits pour l'arène ainsi égaler les spectateurs. Tu ne fuis pas, tes yeux sont stoïques. Tes prunelles sont dilatées. Tu attends un geste de sa part. Un seul pour te jeter sur lui et lui arracher la gorge. Car c'est ce que nous voulons. C'est un Alpha, cela se voit. Sinon, il se serait soumis. Surtout s'il connaît ta réputation. Celle de dompter les autres, de les contrôler. Toi, tu ignores qui sait. Juste que c'est un Leader, à sa posture. Est-ce l'Alpha de la Montagne, de la Forêt ou du Fleuve sachant que tu sais que l'Alpha du Canyon est une femelle. Louve intéressant, aguichant ta curiosité pour la première fois. Ce loup aussi te fascine car il te montre que tu n'es pas le plus fort. Tu aimes cela, te confronter à des adversaires aussi puissants.

«En quête d'information»
Avec Ezrael

Tu ne cesser de le fixer du regard. Sans dire un mot, tu attendais encore. Il ne fallait pas que tu tombes dans un piège, ta quête était ta priorité. Des étoiles dans son regard, tu aperçois, il a soif de sang, tout comme toi. Il n’était pas si différent de toi enfin de compte, sa corpulence te montrait son niveau de combativité, qu’est-ce que serait quelle cicatrice de plus ? Tu t’abstenais, il ne fallait pas encore dévoiler qui tu étais. Laissant le temps faire son œuvre, un moment où un autre, il finirait par craquer et te sauter à la gorge, attendre qu’il fasse le premier pas, les premières paroles. Tu aurais tout gagné.

Tu souriais intérieurement, un sourire sadique et provocateur, mais t’es babines devaient rester fermer, comme ton visage ne devait pas montrer le moindre signe de penser. Tu devenais mort à l’extérieur, comme si la faucheuse avait traversé ton corps et avait emporté au loin ton âme. Dans un sens, c’était le cas, tu ne ressentais plus d’émotion, tu étais vide, rien qu’une pierre qui ne désirait qu’une seule chose : dominer le monde.

Attendre un faux pas, rester debout, l’observer, analyser son corps. Découvrir ses points faibles. Un art parmi tant d’autre.

Des cicatrices de plus sur ton corps mat, quelle serait la différence ? Déjà emplis de blessures anciennes, une de plus ne ferait pas tâche sur ta carcasse ébène. Tu l'observes. Grand, une carrure imposante. Tu le considères Alpha car il a cette posture de loup dominant. Tu le confrontes, silencieusement. Tu oses un pas de plus dans sa direction. Tu guettes sa réaction. Il ne réagit pas. Froid comme la pierre, il ne montra rien. Tout comme toi qui restes indifférent alors qu'à l'intérieur de ta tête, tu fulmines. Tu veux lui sauter dessus, lui arracher la gorge ou le soumettre à ta volonté. Tu l'observes toujours. Tes deux yeux ancrés dans les siens. Tu finis par expulser l'air emmagasiné dans tes poumons. Tu fais un autre pas. Voyons voir comment il réagit à ton approche dangereuse.

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Avec Ezrael

Il approche, tu restes figé. Comme si le vide t’envahissait. Rester naturel, ne pas montrer de signe d’agressivité. Il continué d’effectuer des pas dans ta direction, il semblait désireux de quelque chose. Tu savais de quoi il s’agissait, tu comprenais son désir, car tu le ressentais aussi. Seulement, tu restais de marbre, ne voulant pas qu’il gagne ce combat de regard. Ton corps reste inerte, comme si ton âme l’avait quitté depuis dés années. Il est menaçant, mais toi aussi, tu sais ce que tu vaux et ce que tu désires par-dessus tout, des informations. Tu ne partirais pas sans savoir ce que tu voulais. Sans dire un mot, tu gardes ta position d'origine, tu le laisses faire ses mimiques d'enfant et attends patiemment.

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